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des familles se nourrissent des poubelles...

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Message par Lala 16.05.09 12:24

Des familles se nourrissent des poubelles en Algérie

La paupérisation est revenue au galop ces derniers temps en Algérie.
Femmes, hommes et enfants font les poubelles des marchés de fruits et
légumes pour ramasser de quoi se nourrir.

« Tous les jours, ils arrivent et vont directement au point
d’enlèvement des restes de légumes que jettent les commerçants pour les
récupérer », dit un habitué du marché d’El-Hamri.

L’image a de quoi secouer bien des certitudes. De quoi choquer toutes
les âmes sensibles que nous avons interrogées dans le marché des fruits
et légumes d’El Hamri.

Il est 17 heures. Une dame voilée, la soixantaine entamée au visage
tatoué, se précipite, un panier en plastique à la main, sur un carton
de légumes, ou plutôt de restes qu’ont jetés les commerçants.

Le geste précis, elle se courbe, fouine avec ses maigres doigts à la
recherche de quelques choses à mettre à mijoter pour le repas. Pour ce
soir, c’est tout juste une laitue qu’elle a récupéré.

« C’est pour mes petits-enfants. J’aurai aimé trouver des légumes parmi
ces déchets », répond-elle furtivement avant de disparaître dans la
nature... Pour un moment seulement, elle est revenue quelques minutes
après, « elle ne voulait pas se faire remarquer », lâche un habitué des
lieux.

En effet, à son retour, toujours discrète elle s’est attaquée à
d’autres poubelles, celles des restes des viandes. « De quoi faire une
chorba avec de la graisse en ces temps durs », nous dira-t-on.

Nous avons attendus, 19H45, le moment de l’appel à la prière du
Maghreb, pour voir d’autres silhouettes fouiller les poubelles du
marché pour calmer leur faim et celle de leurs progénitures.

« On le sens », fait-il remarquer. A peine sa phrase terminée, nous
apercevons deux femmes en djellabas marocaines qui arrivent sur ces
lieux en ces moments précis de fin de marché où les poubelles sont plus
« généreuses » pour ramasser ces restes. Elles le font, disent-elles, «
par nécessité ».

Naïma B., 40 ans, une habitante d’un bidonville de Aïn Beïda, déclare,
sans aucun signe d’humiliation : « Hadi hiya aïchti (C’est cela ma
vie).
Depuis que mon mari est tombé malade, je me débrouille pour ramener de quoi manger à mes enfants.
Mon mari travaillait dans une usine de matelas à Es-Sénia. Il a perdu
la vue avec une incapacité de 80%. Actuellement, il ne perçoit que
1.000 dinars par mois comme contribution de l’Etat. »

« J’ai deux enfants qui travaillent de manière irrégulière comme
chiffonniers ou comme ramasseurs d’objets en plastique. Il m’arrive de
faire aussi les cimetières... Mais qu’est-ce que vous voulez, c’est
pour survivre...

Et si je trouvais un boulot comme femmes de ménage ou femme de peine
dans n’importe quelle société, je le ferais. Car la vie est devenue
très chère... » poursuit-elle.

Kheïra Y. est une autre habituée du marché d’El-Hamri. Celle-ci,
discrète, n’est pas moins connue des marchands, comme elle le
reconnaît. Très discrètement, Ammi Mohamed, un commerçant, lui remet un
petit colis qu’elle glisse dans son panier. « C’est pour calmer la faim
», dit-il avec pudeur.


Je n’ai personne d’autre que Dieu. » Les histoires de ces damnés de la terre sont légion.

Fatma B., une habitante de Médioni, visiblement fière, confie n’avoir aucune vie depuis la perte de son mari.
« Cela fait quatre mois que j’attends le mandat. Mais que voulez-vous que je fasse ?
Que je mendie ?
Jamais !...
Je ne suis pas la seule. Il y a des enfants et même des hommes « à salaires » qui font les poubelles le soir... »

Il est 21 heures, cette nuit d’avril, ce mois de toutes les
augmentations, une soirée qui verra défiler, également, Fouad F.,
handicapé physique qui perdu son bras depuis son jeune âge.

Marié et père, celui-ci avoue « ne percevoir que 3000 dinars », comme aide de l’Etat.

« Au départ, je ne touchais que 1040 dinars d’aide du bureau de l’aide sociale de la section urbaine.

Toujours dans le cadre social, j’ai déposé un dossier en tant que
personne handicapée, mais je perçois que 3000 dinars, puisque j’ai
perdu les 1040 dinars que les Affaires sociales me versaient
mensuellement. »

Par pudeur, il préfère changer de sujet et parle de « survie ».

Il faut dire que la pauvreté, naguère latente, est aujourd’hui bien
présente, comme ne le cachent pas de nombreuses personnes que nous
avons interrogées. Aussi, les témoignages des marchands sont édifiants
à plus d’un titre.

« Parmi les gens démunis, ils sont nombreux ceux qui préfèrent faire le
ramassage des restes de poubelles pour se nourrir que de faire la
manche, notamment les personnes âgées.

Et le nombre va en augmentant. La cherté de la vie a fait des dégâts
cette année », soutient un vendeur dans une boucherie, qui confie avoir
un oncle, marié, employé comme factotum par la mairie et qui touche
3.000 dinars par mois, depuis au mois 15 ans.

« Moi aussi, je travaille dans cette boucherie pour arrondir les fins
de moi. Je touche un salaire de 15.000 dinars, et cela n’est pas
suffisant », conclut-il.

La voix de l’oranie EL-ANNABI.COM S11
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